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Plongée en Mer méditerranée : Faune et Flore

Ses eaux rassemblent tout ce qui fait rêver les amateurs de plongée : avec ses fonds bleus et peuplés qu’ils imaginent indestructibles et sans danger. De tout temps, la Méditerranée a attiré les hommes par son ciel azur, ses eaux limpides, chaudes et salées. La Méditerranée offre le charme discret de ses baies et le bleu laqué de ses vagues aux ondulations douces et chatoyantes. Hors de l’eau, c’est un éden d’organdi parfumé de fleurs d’oranger et de bougainvilliers, aux musiques douces rythmées par le chant des insectes et des cigales.

Découvrons la Méditerranée

Sa superficie est estimée à 3 millions de km² y compris la mer Noire (soit 1 % de l’océan mondial) et sa profondeur moyenne est de 1500 mètres.  La plus grande fosse (5121 m) se situe au large du Péloponnèse.
Ici ! Imaginez un futur proche : quand il ne restera que des méduses, des déchets, des espèces mutantes et des boues dans nos océans et quelques plongeurs dans des combinaisons intégrales pour les protéger d’un milieu hostile au sein duquel, dans la noirceur d’une eau polluée, ils rechercheront quelques squelettes de poissons sur des fonds tapissés de C. taxifolia pour s’extasier, comme nous le faisons aujourd’hui, sur d’antiques épaves de plus en plus abandonnées par la faune et la flore. Non, je ne suis ni en pleine dépression, ni en train d’écrire le scénario d’un film de science-fiction, je viens simplement de parcourir internet à la recherche de quelques articles pour rêver. Je découvre que les fortes pluies en Chine ont entraîné le ruissellement des engrais utilisés pour l’agriculture. Davantage d’engrais, donc plus de plancton végétal et animal (qui mange le végétal), et donc plus de méduses (qui se nourrissent du plancton animal). Les pêches intensives qui sévissent dans la région n’aident en rien : les poissons manquent pour écumer ce plancton surabondant, et par conséquent les méduses prolifèrent. Des méduses géantes d’un poids de 200 kg et d’une envergure de 2 mètres envahissent les côtes du Japon.
Et pourtant, il y a quatre milliards d’années, les mers nous ont donné naissance. La vie est apparue dans un milieu liquide, une eau salée, soufrée et chaude lorsque les premiers acides aminés, assemblés sur place ou apportés par des astres ou des comètes, ont réussi à se protéger à l’abri d’une membrane biotique. Puis des terres ont émergé, de l’eau douce s’y est déposée, des écosystèmes très divers se sont créés.

Le milieu marin

La faune et la flore : nombre de vos moniteurs vous aideront à les découvrir et à les connaître. L’après-plongée sera toujours un moment privilégié pour échanger sur ce qui a été vu et visionner les photographies numériques. Je vous conseille d’acheter les planches et les guides de la flore et de la faune de la Méditerranée qui vous aideront à identifier les espèces.

La faune

Apogon, Congre,Bogue, Denti, Crénilabre,Crénilabre paon, Castagnole, Corb, Dorade Royale, Dorade grise, Girelle femelle, Girelle mâle, Girelle paon, Labre vert, Mendole, Merle, Mérou, Mulet, Murène, Oblade, Pageot, Rascasse, Rouget, Sar commun, Sar tambour, Sar à tête noire, Saupe
En Méditerranée, il existe 1839 espèces de mollusques dont 1407 d’entre eux construisent des coquilles pour s’abriter. Ces derniers étant appelés des coquillages. 17 d’entre eux sont protégés par la Convention de Bern, c’est-à-dire que leur ramassage, leur transport et leur détention sont interdits.

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La Grande nacre ou jambonneau hérissé, Mollusque (Pinna nobilis)
Ce coquillage protégé peut atteindre jusqu’à un mètre de long. Il s’enfonce des deux tiers dans le sable proche des herbiers. L’extérieur des valves est orné de petites épines en forme de gouttières. Cette espèce a longtemps été collectée comme trophée, c’est pourquoi il a fallu la protéger. Espèce protégée.

La flore

Si je vous demande de penser à un exemple de flore marine, dans la majeure partie des cas le mot « algue » vous viendra à l’esprit. Or, toutes les plantes que vous voyez sous l’eau qui ressemblent à des algues, n’en sont pas forcément.
Les algues sont classées selon leur couleur. On parle ainsi de :
• Chlorophycées pour les algues vertes
• Rhodophycées pour les rouges
• Cyanophycées pour les bleues
• Phéophycées pour les marron
Il faut noter que deux espèces appartiennent aux plantes phanérogames (plantes à fleurs) qu’il faut séparer des algues : la Posidonie (Posidonia oceanica) et Cymodocée (Cymodocea nodosa).
La Posidonie est une oasis de vie en Méditerranée. Elle existe près de nos côtes et jusqu’à 30 à 40 mètres de profondeur selon la clarté de l’eau. Cette « herbe de Neptune » est une plante à part entière.

L’herbier de Posidonie

Cette Posidonie qui n’existe qu’en Méditerranée constitue des herbiers, source de nourriture pour certaines espèces de poissons et crustacés, abri, frayère, zone de nurserie pour d’autres. Les longues feuilles de Posidonies sont un support de choix pour toute la flore et la faune. De nombreux animaux, gastéropodes, petits crustacés, se déplacent sur ces feuilles et se nourrissent de ce qui s’y trouve fixé. Les oursins et les saupes, poissons qui vivent en banc, broutent l’herbier.
L’herbier de Posidonies est à la Méditerranée ce que la forêt est à la Terre : il produit des quantités importantes d’oxygène. Il est donc un écosystème pivot pour la Méditerranée. L’herbier joue aussi un rôle déterminant pour l’ensemble des équilibres biologiques et sédimentologiques du littoral.
L’édification de l’herbier se fait en deux temps. Au départ, l’accroissement des rhizomes se fait horizontalement : tant qu’il y a de la place, la Posidonie s’étale. Ces rhizomes se développent lentement, de 5 à 10 cm par an. Lorsque la concentration est trop importante, commence alors un accroissement vertical des rhizomes, véritable compétition pour un accès privilégié à la lumière. Les rhizomes et les racines enchevêtrés forment un véritable piège à sédiments. L’accumulation de sédiments, de débris d’organismes et de rhizomes constitue une structure solide appelée « matte ». Cette édification est le résultat d’un équilibre harmonieux entre la croissance des rhizomes vers la lumière et l’accumulation du sédiment piégé entre les rhizomes.
Quand cet équilibre est atteint, l’herbier et la matte qu’il recouvre s’élèvent progressivement vers la lumière mais à la vitesse de 1 mètre par siècle seulement.

Menaces sur l’herbier

Des menaces pèsent sur ces herbiers mais aussi sur la faune et la flore qui leur sont associées. Elles sont toutes liées directement ou indirectement à l’activité humaine : ancrage forain des bateaux qui endommage considérablement l’herbier, la pollution, les endigages, la turbidité de l’eau, la dessalure, la pollution qui diminue la clarté de l’eau et qui est donc un facteur déterminant pour l’avenir de l’herbier. Si la lumière reçue par l’herbier diminue, c’est son activité photosynthétique qui se voit réduite et qui entraîne progressivement la mort de l’herbier.
Une nouvelle menace pèse sur les herbiers : la redoutable Caulerpa taxifolia. Lorsque la Taxifolia pénètre dans un herbier, elle s’y développe rapidement et l’étouffe. Ce qui était une zone riche de vie, a cédé la place à une prairie verte, uniforme, que les habitants de l’herbier ont désertée. Le constat est alarmant : il ne reste plus qu’un fond monotone vert fluo de cette espèce envahissante, qui est venue remplacer les magnifiques gorgones qui peuplaient les tombants rocheux où traînaient paisiblement de gros mérous. L’herbier régresse de manière inquiétante, et sans mesures réglementaires visant à enrayer la tendance, ces fonds tapissés de lanières ondoyant gracieusement au gré des courants ne feront définitivement plus partie du paysage subaquatique.

Que faire ?

À notre niveau, il apparaît clairement que nous devons, plus que jamais, faire attention où nous mettons nos palmes ; le message qui est formulé par les scientifiques est clair : ne facilitez pas sa dissémination, si vous la trouvez, signalez-la.

Caulerpa taxifolia
L’algue tropicale Caulerpa taxifolia, a été introduite en 1984 dans les parages de Monaco.  Elle ne cohabite pas avec les autres espèces, elle les remplace.
Elle pousse vite, fait le vide autour d’elle, n’est mangée par personne. Baisse de la bio-diversité.

L’apprentissage par l’observation et la compréhension
De l’amour et du respect de Soi à l’amour et au respect de ce qui nous entoure.
À partir de ma formation avec l’école J.P. Plongée http://attitudeplongee.free.fr
Actuellement Moniteur CMAS E3 et Médecin Fédéral CAP Port Vendres https://www.plongee66.com